Les 24, 25 et 26 janvier 2025 se tient la quête annuelle en faveur des personnes atteintes de la lèpre. Chaque année, les unités du mouvement se déploient dans toute la France afin de récolter le maximum de don dans le cadre de la Journée Mondiale pour les Lépreux. Cette récolte se fait en collaboration avec la Fondation Raoul Follereau et L’ordre de Malte. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
L’origine de la Journée Mondiale pour les Lépreux
Il faut revenir pour cela au tout début du Mouvement. C’est grâce à Raoul Follereau que le centre national a pu investir ses premiers locaux. C’est lui qui créa la Journée Mondiale pour les Lépreux, notre Mouvement s’est donc mis à son service afin de l’aider dans ce projet.
Pour Raoul, cette quête c’est une immense BA ! Par ce service, notre Mouvement a fortement contribué à la diminution du nombre de malades dans le monde. Mais Raoul Follereau, ce n’est pas qu’une quête pour les lépreux fin janvier, c’est surtout un beau message de charité : quand il avait 15 ans, il avait voulu faire de sa vie une immense œuvre d’amour pour tous les pauvres gens du monde.
Pour le comprendre, il faut revenir dans son passé. En 1918, alors qu’il venait de perdre son père sur un champ de bataille, il décide de donner une conférence dans sa ville à Nevers où il proclame que « Vivre c’est aider les autres à vivre ! ». Cette la devise va l’accompagner toute sa vie. Raoul Follereau devient avocat, journaliste, écrivain. Pour transmettre au plus grand nombre cet idéal, il va faire plus de 32 fois le tour de monde et donner plus de 3000 conférences et aider les plus pauvres.
Toujours dans le passé de Raoul Follereau, nous remontons, cette fois-ci en 1943. La deuxième guerre mondiale l’a poussé à fuir et avec sa femme Madeleine, il se sont réfugiés chez des sœurs près de Lyon. Il apprend alors, que celles-ci ont un magnifique projet en Côte d’Ivoire pour délivrer des lépreux parqués sur une île. Lui-même en avait rencontré dans le désert avant la guerre, à l’occasion d’un reportage en Afrique. L’indignation que lui avait provoqué ces rencontres fut son moteur pour venir en aide des sœurs.
Pendant 10 ans, Raoul Follereau va donner 1200 conférences à travers le monde pour dénoncer le scandale de la lèpre et faire connaître le projet des sœurs : construire un village où la lèpre ne serait plus une malédiction, où les lépreux seraient soignés comme tout autre malade. Ou ils seraient des hommes comme les autres !
Cependant, il n’était pas capable de les soigner. C’est pourquoi il aimait à répéter, qu’il n’était pas capable de les soigner, mais qu’il pouvait au moins les aimer. Il disait que « sans l’amour, rien est possible, mais avec l’amour rien n’est impossible ». Raoul Follereau est d’abord un apôtre de la charité. Il croit en l’Espérance, avec cette certitude que seule la charité sauvera le monde. Quand il crée la Journée Mondiale de Lépreux, il veut avant tout que cette journée soit un immense rendez-vous d’amour avec ces mal aimés !
Le bilan des opérations :
Grâce à ses conférences et son abnégation, Raoul Follereau a su mobiliser les consciences, les esprits et les cœur arrivant ainsi à amasser les sommes d’argent suffisantes pour ses différents projets.
Son héritage persiste aujourd’hui encore. Inlassablement, la Fondation Raoul Follereau continue d’organiser chaque année une campagne de sensibilisation à la lutte contre la lèpre, à faire appel à la générosité du public et à nous mobiliser, nous les scouts ! Cet élan ne s’arrêtera pas tant qu’il y aura des malades qui souffriront de lèpre et d’exclusion.
Une quête qui doit se perpétuer
Il y a eu beaucoup de progrès, beaucoup ont été guéri et ont retrouvé leur dignité. Mais on compte dans le monde un nouveau cas toute les 2 minutes. Une fois sur 10, c’est un enfant. Et malheureusement, un certain nombre d’entre eux sont déjà bien abîmés dans leur corps, et souvent dans leur cœur…
L’argent récolté durant ces jours de don sert à dépister à temps les malades, à les soigner. A former des infirmiers, sensibiliser les populations, fournir le matériel nécessaire. Ces dons permettent également une prise en charge adaptées puis à une réinsertion dans la société.
Pour donner un ordre d’idée : des chaussures spéciales pour des pieds mutilés coutent 12 € et il en faut 2 paires par an ! Un tricycle pour un handicapé guéri de la lèpre coûte 260 €… Les lépreux ne doivent plus être abandonnés, ni demeurer des exclus ! Agir ainsi, c’est cela les aimer.
Sur le terrain …
Afin de venir en aide aux malades, nous pouvons compter sur les bras armés de la charité ! C’est-à-dire des gens compétents et dévoués, souvent des religieux et religieuses, comme au temps de Raoul Follereau. Car ils ont toujours fait et font encore un magnifique travail sur le terrain, toujours fidèles dans ce combat long et difficile.
En collaboration avec la Fondation Raoul Follereau et L’ordre de Malte, nos unités aident à la quête partout en France.